Le ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, M. Denis Christel Sassou-N’Guesso, a souligné le 18 juin à Brazzaville, la nécessité d’établir un cadre juridique relatif au marché des Partenariats publics-privés (Ppp) afin de rassurer les investisseurs et de protéger leurs investissements.
Il a souligné cette nécessité au cours de la prise de contact avec les acteurs du secteur privé en vue de l’émergence de l’économie nationale et de l’amélioration du climat des affaires. « Actuellement, les Ppp s’imposent non seulement dans le cadre de la performance de l’administration publique, mais aussi pour contribuer à rendre l’économie congolaise résiliente, comme le recommande nos déséquilibres macro-économiques », a-t-il fait savoir.
Constatant que la majeure partie des Ppp était contractées par les grandes sociétés, pour la plupart non congolaises, il a souhaité réorganiser les partenariats afin de les rendre attractifs, productifs et efficients, en donnant également aux opérateurs congolais la chance de rejoindre le cercle des entreprises déjà présentes.
Le local tant espéré au Congo doit à présent être matérialisé, a dit M. Sassou-N’Guesso, avant d’exhorter les entrepreneurs locaux à mutualiser leurs forces en se regroupant dans le cadre de ‘‘joint-ventures’’ ou en conglomérats d’entreprises pour répondre aux exigences d’un marché concurrentiel mais accessible à tous. Ainsi, il a promis que le ministère va les accompagner dans cette initiative.
Dans le même ordre d’idées, il a dit que le ministère entend privilégier, dans une meilleure cohésion gouvernementale, la participation du secteur privé national en l’impliquant dans toutes les formes de Ppp pour lesquelles il disposera de qualifications requises.
«Cette forme de préférence nationale préfigurera à terme d’une maîtrise des leviers essentiels de l’activité économique et créera une véritable dynamique qui favorisera un développement équilibré et harmonieux du pays», a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a indiqué le ministère va veiller à ce que tout Ppp conclu soit l’occasion d’un transfert de technologie et d’outils d’innovation, afin d’insuffler une nouvelle dynamique aux activités industrielles et commerciales des entrepreneurs et au secteur privé en général.
Au cours de cette réunion, le ministre en charge de la promotion du partenariat public-privé a dit que pour atteindre l’objectif de la diversification économique, les conditions à remplir sont le dialogue permanent public privé, l’amélioration du climat des affaires et la perfection du capital humain.
Intervenant à cette occasion, le président de la chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Brazzaville, M. Paul Obambi, a suggéré qu’ensemble avec les ministères en charge de la décentralisation, que les Ppp soient décentralisés et ne puissent pas s’arrêter seulement aux grandes infrastructures de Brazzaville et de Pointe-Noire.
«Nous devons aller vers les communautés régionales, afin d’intéresser les petites et grandes entreprises ainsi qu’individuelles qui exercent dans ces contrés, car le développement ne se passera pas seulement à Brazzaville et à Pointe-noire, mais il doit s’élargir», a poursuivi, M. Obambi.
De son côté, le président de l’Union patronal et interprofessionnel du Congo, M. Alphonse Missengui, a rassuré le ministre en charge de la promotion du partenariat public-privé de la disponibilité de son organisation au dialogue public-privé indispensable pour l’amélioration du climat des affaires.
