L’Union européenne (Ue) va financer à hauteur de 5 millions d’euros un projet de réhabilitation des commissariats et de renforcement des compétences de la police, a annoncé le 23 juin à Brazzaville, l’ambassadeur de cette institution au Congo, M. Raul Mateus Paula.
A l’issue de de son entretien avec le ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, M. Denis Christel Sassou- Nguesso et l’ambassadeur de France au Congo, M. François Barateau, M. Mateus Paula a fait savoir que la police est très importante, en ce sens qu’elle est un axe fondamental de souveraineté d’un État. «La police a besoin d’infrastructures adéquates et de formations inscrites dans la durabilité pour améliorer son action», a-t-il dit.
Poursuivant son propos, il a indiqué que les accords de Cotonou se terminent cette année et ce projet est placé dans la nouvelle programmation de l’Ue, qui va débuter et s’étendre jusqu’en 2027. «Bien que les montants n’étant pas encore été fixés définitivement, ce projet anticipe déjà cette nouvelle programmation», a-t-il fait savoir.
Rappelant que le Congo, comme le reste du monde, est confronté à la crise économique due au coronavirus, M. Paula a notifié que le Congo a besoin de soutien dans les discussions avec le Fonds monétaire international (Fmi) dans les réformes, la diversification économique et l’amélioration du climat des affaires.
«Il y a beaucoup de créativité au Congo. Nous devons valoriser les métiers, car tout le monde ne peut pas être fonctionnaire. Il y a une mentalité à changer. On peut orienter les jeunes vers l’agriculture et valoriser tous les métiers, à l’instar de ceux en lien avec la plomberie et l’électricité. C’est très important pour le développement d’un pays», a-t-il souligné.
Pour sa part, M. Barateau a signalé qu’il tenait beaucoup à ce que ce projet novateur dure dans le temps, car il s’agit de rapprocher la police de la population, les administrations des administrés. «Nous pensons que les citoyens congolais ont besoin d’avoir une police plus proche d’eux, plus à l’écoute et plus performante. Si nous pouvons contribuer à cette œuvre, nous en serions ravis», a poursuivi M. Barateau, qui a souligné que l’Ue et la France vont s’atteler à faire germer ce projet.
De son côté, le ministre en charge de la Coopération a souligné que ce projet va permettre à la police congolaise de travailler dans de meilleures conditions, d’améliorer ses capacités d’intervention et d’être à l’écoute de la population de façon plus professionnelle, en ce qui concerne les préoccupations liées à ses fonctions respectives.
«Il s’agit d’un projet novateur, axé sur la professionnalisation et l’amélioration des méthodes de fonctionnement de la police que la France a aidé à faire éclore», a-t-il conclu.