Ancien directeur adjoint de la Société nationale des pétroles du Congo (Snpc), Denis Christel Sassou Nguesso a été nommé le 15 mai dernier ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public privé(PPP). Un poste stratégique dont l’habillage et la nomenclature seront fixés par un décret qui déterminera le périmètre dans lequel évoluera l’ancien pétrolier.
Le nouveau “colocataire” du ministre des Affaires étrangères a pris officiellement fonction ce 21 mai à l’issue d’une cérémonie de passation de charge avec son collègue des affaires étrangères, Jean-Claude Ngakosso, qui, lui, se consacrera désormais à la conduite des affaires diplomatiques au sens de la convention de vienne de 1969 sur les relations diplomatiques.
Le désormais nouveau patron de la coopération internationale, dans sa première apparition publique en tant que ministre, a tenu, en attendant le décret fixant les prérogatives dévolues à son ministère, de fixer le cap des objectifs qu’il compte assigner à ce département.
Pour Denis Christel Sassou Nguesso , ce ministère stratégique est un levier important du développement économique du pays. Le ministre dit placer au cœur de son action la diplomatie économique qui s’articulera autour d’une coopération débarrassée de la politique de la main tendue et de la charité devenue un stéréotype à chaque fois que l’on évoque la coopération entre les pays du sud et les pays développés.
Effet de génération certainement, le ministre entend donner de l’impulsion aux partenariats gagnant-gagnant et intensifier la coopération sud-sud dans l’esprit et la vision de l’agenda 2063 de l’Union Africaine et du nouveau partenarial économique du développement de l’Afrique (Népad) .
C’est dans ce contexte qu’il a annoncé, lors de sa prise de fonction, proposer au parlement l’adoption d’une loi relative aux partenariats publics privés en vue de protéger à postériori les investissements des opérateurs nationaux et internationaux. Ce mécanisme est déjà en expérimentation au Congo, a-t-il souligné lors de sa prise sa prise de fonction en citant l’exemple du port de Pointe-Noire .
En rattachant les PPP à la coopération internationale, le Congo perçoit aisément les avantages du développement de ce mécanisme financier notamment dans le contexte de crise. En effet, les crises successives qui minent l’environnement économique des Etats ont provoqué un regain d’intérêt pour les partenariats publics privés (PPP) aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement.
Les gouvernements faisant face aux contraintes des ressources publiques et de l’espace budgétaire, tout en reconnaissant l’importance de l’investissement dans les infrastructures pour développer leur économie, se tournent de plus en plus vers le secteur privé comme apport alternatif supplémentaire pour combler le manque de financement. Alors que, dernièrement, l’attention est tournée vers le recours au levier financier des projets, c’est pour un certain nombres d’autres raisons que les gouvernements font appel au secteur privé pour les aider à fournir des infrastructures. Ainsi, envisager les PPP comme un moyen d’introduire la technique et l’innovation du secteur privé afin de proposer des services publics de meilleure qualité grâce à une meilleure efficacité opérationnelle; encourage le secteur privé à fournir les projets dans les délais et les budget impartis.
Dans sa vision, Denis Christel Sassou Nguesso compte utiliser les PPP comme un moyen de développer les capacités du secteur privé local par l’intermédiaire d’une propriété conjointe avec de grandes entreprises internationales, ainsi que comme une possibilité de sous-traitance pour les entreprises locales dans des domaines tels que les travaux publics, les travaux électriques, la gestion des équipements, les services d’entretien, etc. Le chantier, est vaste, les défis sont importants et le challenge incombe au nouveau ministre en charge de la coopération internationale et du partenariat public privé de mener la barque à bon port.